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Colloque Opening the bin 4
 

« La vie en bin : quand les déchets reflètent la matérialité des sociétés »

10-13 décembre 2025, Le Mans

Appel à contributions en anglais ouvert jusqu'au 30 mars 2025

 

 

Alors qu'à l’échelle mondiale, la masse des produits issus de l’activité humaine serait en train de dépasser la biomasse (Elhacham et al. 2020) et que 6 limites planétaires sur 9 ont été franchies (Richardson et al. 2023) − du fait, en particulier, de la prolifération des microplastiques dans les soupes détritiques que tendent à devenir nos océans (Persson et al. 2022) −, il importe de renouveler notre rapport à la matérialité des sociétés. Si la rudologie (Gouhier, [1] 1985) a historiquement joué un rôle pionnier, il est nécessaire de poursuivre cette approche de sciences humaines et sociales pour réagir face à l’insoutenable prolifération de déchets dans tous les milieux : terrestres, fluviaux, marins, océaniques, atmosphériques et même orbitaux. Ce débordement généralisé met actuellement en péril l’habitabilité de la Terre pour les sociétés humaines.

Les déchets, rebuts issus des processus d’extraction, de production et de consommation des sociétés humaines, représentent la matérialité d’une inutilité, elle-même résultant d’une construction sociale qui n’est pas forcément une « vie en rose » mais une « vie en bin ».

Généralement définis comme le résultat d’un abandon, les déchets perdent en théorie toute utilité. Cette inutilité est le résultat de pratiques qui peuvent varier selon les contextes historiques ou territoriaux. Les déchets sont ainsi marqués par des représentations projetées de leurs producteurs, leurs gestionnaires ou encore leurs observateurs et observatrices occasionnelles. Les sciences humaines et sociales permettent de « s’interroger sur les attitudes d’esprit et les comportements réels face aux propositions et aux réflexions liées au rejet-déchet » (Gouhier, 2000 : 21), tel que prétend le faire la rudologie ou les discard studies (Liboiron 1994, Liboiron & Lepawsky 2022) : « le nouveau champ des études sur les déchets, interroge de manière critique les systèmes culturels, sociaux, économiques et politiques au sein desquels les déchets sont créés, gérés et circulent » (Gille et Lepawsky, 2022 : 6). La contrainte de la « rareté » s’amenuisant dans les pays du Nord global (Mullainathan et Shafir, 2013), le XXe siècle s’est bâti sur le gaspillage de matières et de la production croissante de déchets (Krausmann et al., 2018). Cette situation est aujourd’hui remise en cause par la nécessaire sobriété qu’impose l’entrée dans l’anthropocène, parfois caractérisée de « poubellocène » (Monsaingeon, 2017, Armiero 2021) ou de "civilisation du déchet" (Cavé, De Pin & Tastevin 2024).

Reste alors à savoir qui va prendre en charge l’existence de ces déchets, qui va en assumer la responsabilité, et comment l’évolution des enjeux environnementaux globaux va renouveler leurs modalités (sociales, territoriales, économiques, techniques) de gestion. Le premier responsable peut sembler en être leur producteur (qu’il soit un ménage, une administration ou une entreprise), puisque leur nature « souligne l’impossibilité pour les producteurs de déchets de se dissocier de leurs déchets » (Corvellec, 2019 :217). C’est d’ailleurs de cette façon qu’ils sont appréhendés par la plupart des cadres légaux en Europe et dans le monde : « il convient que le producteur des déchets et le détenteur des déchets en assurent la gestion d’une manière propre à assurer un niveau de protection élevé pour l’environnement et la santé humaine » (Directive européenne 2008/98/CE). Pour autant, la nuisance sanitaire et environnementale potentielle que représentent les déchets, le coût de la prise en charge du risque sanitaire potentiel qu’ils représentent, la structuration des filières de valorisation, positionnent la puissance publique au premier rang des acteurs concernés (Uddin, Gutberlet, Ramezani & Nasiruddin, 2020). L’enjeu est alors de ne pas ramener le problème à l’échelle individuelle (Welch et al., 2021, Evans, 2012, Cherrier et Ture, 2023) et de le considérer dans une rationalité plus structurelle : « whose bin ? » (Liboiron & Lepawsky 2022).

L’approche par les sciences de la société permet également de montrer que « ce qui est considéré comme un déchet polluant dans une société, peut ne pas l’être à une autre époque et dans un autre lieu » (Gregson et Crang, 2010 : 1027). Ce constat invite à toujours contextualiser l’objet d’étude et comprendre ce qui est défini comme un déchet (Gutberlet & Bramryd, 2024). Les sciences humaines et sociales, dans leur multiplicité, permettent de caractériser et de comprendre ce cadre rudologique, différent pour chaque territoire et chaque société, puisque « les idées de gestion des déchets voyagent » (Zapata Campos et Zapata, 2014 : 41). Les déchets ont toujours été les révélateurs du fonctionnement des sociétés. Leur observation par des enquêtes en sciences sociales permet de comprendre l’organisation d’un territoire, la structuration d’une société, une dynamique économique, un rapport culturel voire spirituel à la matière et à l’environnement. L’analyse du rapport d’une société à ses déchets est, pour de nombreux·ses chercheurs·ses, le socle d’une aide aux politiques publiques, d’un accompagnement des populations, d’une critique des stratégies des acteurs économiques et d’une recherche impliquée.

L’ensemble de ces dimensions constitue le socle de travail quotidien d’un réseau de chercheur·ses en sciences humaines et sociales, à travers l’Europe et le monde, réuni·es par les trois premières éditions du colloque « Opening the bin » à Lund - Suède (2017), Göteborg – Suède (2021) et Lancaster – Royaume-Uni (2023). La quatrième édition de ce grand évènement aura lieu au Mans – France, du 11 au 13 décembre 2025. Cet évènement correspond également à la troisième édition du colloque annuel du réseau français DVS, porté par le CNRS : « déchets, valeurs et sociétés ».

Nous accueillons favorablement les contributions théoriques et empiriques qui répondent aux opportunités et aux défis décrits ci-dessus. En proposant cinq axes (en aucun cas une liste exhaustive des sujets possibles) permettant à chacun.e d'illustrer ses travaux. Les communications proposées auront pour objectif de permettre à chacun, chercheur.se.s et doctorant.e.s en sciences humaines et sociales et/ou travaillant en interdisciplinarité avec les sciences de la matière et du vivant, d’exprimer ses résultats de recherche, ses réflexions conceptuelles ou ses projections.

Il s’agit d’interroger la façon dont les acteurs et les flux de matière s’inscrivent dans, mais aussi réinterrogent, les organisations sociétales et les politiques dominantes, dans un monde fini (illusion de circularité) et en ruptures sociales (pour les acteurs qui travaillent et vivent avec les déchets dans des contextes d’inégalités accrus – axes 1, 2) et écologiques (pour les territoires qui supportent et sont menacés par ces matières, axes 3 et 4). La matérialité des sociétés sera interrogée par ce prisme. De manière plus large, nous accueillons les communications questionnent la matérialité des sociétés (axe 5).
 

 

Ø Thème 1 : Déchets et sensible : contamination-toxicité / waste colonisation / humains et non-humains / travailleur.euses des déchets


Matière rejetée, les déchets sont avant tout manipulés par des humains, qui les produisent, les collectent, les réparent, les recyclent ou encore les réutilisent, de façon formelle ou informelle (Samson, 2015 ; Gutberlet, 2008, 2016). Ces travailleur·ses des déchets agissent de façon volontaire ou contrainte, encadrée ou libéralisée, avec une vision parfois valorisante, parfois dénigrée de leur activité (Corteel et Le Lay, 2011). L’approche par le sensible, des agents de terrain comme de la chercheuse ou du chercheur, renouvelle également ces questions. Que les déchets soient considérés comme nuisance, comme ressource, ou comme communs, le regard sur l’activité humaine visant à les travailler sera différent. Les propositions de communication entrant dans cet axe s’attacheront à décrire, à comprendre et à analyser le positionnement social des travailleur·ses des déchets, leur attachement à leur activité, leur niveau d’interaction avec le reste de la société et leur rôle au sein de la chaîne de valeur de la matière. Il s’agira également de développer une dimension sensorielle des liens tissés avec la matière-déchet. Il pourra également être proposé dans cet axe des interventions préparées à deux voies agent-es de terrain/chercheur-e. 

Au travers des travailleur·ses des déchets, c’est l’ensemble de la chaîne d’acteurs intervenant dans leur gestion qui est observée dans cet axe, depuis un travail de terrain les mains dans les déchets (Florin et Garret, 2020), jusqu’à une approche plus institutionnelle, qu’elle soit technicienne ou politique (Pierrat, 2021). Leur appréhension peut aussi permettre d’envisager les interactions entre humains et non-humains, dans un rapport à la matière relevant de « l’habitation incarnée » (embodied inhabitation), c’est-à-dire de « la somme des expériences et des émotions corporelles des habitant·es (et de leurs représentations) » (Stowell et Warren, 2018). Il s’agira également d’interroger la « troisième nature » (Tsing, 2015), qui parvient à vivre malgré les désastres du capitalisme, par un regard sensible sur les marges et les interfaces de liens aux déchets. De même, la thématique des déchets de guerre ou d’autres catastrophes pourra être abordée dans cet axe dans le sens de cette prise en charge. Enfin, les déchets, comme toxicité, sont vécus comme une contamination et colonisation des territoires (Manglou et al. 2022, Fuller et al., 2022, Hird, Predko 2023). Ce « waste colonialism » (Liboiron, 2021) est aussi une entrée pour comprendre l’historicité des réponses à la prévention et à la gestion de la pollution.

 

Ø Thème 2 : Environnementalisme ordinaire et grassroots innovations citoyennes


Au-delà des personnes dont l’activité professionnelle est de travailler avec des déchets, des mouvements citoyens s’emparent toujours plus de cette matière, en la valorisant de multiples manières (récupération, recyclage, compostage, revente…). Ces groupes sociaux peuvent alors tendre à produire des « innovations circulaires grassroots » (Zapata & Zapata Campos, 2022), autrement dit des initiatives locales, le plus souvent collectives, répondant aux besoins d’un territoire énoncés par les acteurs du territoire (Gutberlet & Carenzo, 2020). Ainsi, il semble intéressant de comprendre la manière dont ces innovations, qu’elles soient d’ordre social, politique, sociotechnique ou encore économique, organisées ou non, se structurent et sont diffusées. Ces initiatives citoyennes peuvent en creux porter « des formes de résistance et des modèles de vie démocratique préfiguratifs (‘prefigurative politics’) » (Schlosberg & Coles, 2019), façonnant les possibilités d’émergence de nouvelles pratiques d’une "citoyenneté écologique" (Anantharaman, 2024). Si les politiques publiques et le « volontarisme municipal » (Bulkeley & Betsill, 2013) ont une importance forte dans la prise en compte des déchets, au niveau local, les « espaces et niches d’expérimentation » (Kemp et al., 1998) rendent « possible le développement et l’expérimentation d’outils et de formes d’organisation » (Smith et al., 2017, p. 27). Cependant, ces groupes et lieux d’expérimentation,* s’ils peuvent être soutenus voire créés par des acteurs institutionnels, sont aussi largement travaillés voire empêchés par les politiques publiques et les dynamiques économiques, foncières ou encore politiques dominantes. 


Ce sont l’ensemble de ces réflexions qui seront mobilisées dans cet axe, afin d’examiner les défis et les opportunités que constituent les initiatives collectives citoyennes : l’étude des coopératives de recyclage, les entreprises de réinsertion réemployant des chutes de bois, les collectifs de riverains lançant un projet de compostage collectif, les promoteurs d’une consommation alternative et sobre, les mouvements de réparation et de réutilisation, etc., *peuvent entre autres faire l’objet de communications. L’articulation (ou non) de ces solutions avec les modalités plus conventionnelles (notamment portées par les politiques publiques) de prise en compte des déchets, pourra être mise en avant (soutien, hiérarchisation, instrumentalisation, conflictualité, contournement…). L’objectif pourrait ainsi être, à terme, d’expliquer différentes modalités empiriques de l’écologie « ordinaire » ou de l’environnementalisme (Blanc et al., 2022 ; Billen, 2023, Schlosberg, 2020).

 

Ø Thème 3 : Les déchets comme enjeu de pouvoir et expression de rapports inégalitaires et conflictuels


Partant des acteurs qui produisent, transforment, réglementent ou simplement vivent avec l’objet « déchet », de façon plus ou moins subie, on voit que le contact avec ces matières peut traduire de fortes inégalités entre les populations : inégalités dans la capacité d’accès aux infrastructures socio-techniques adaptées, inégalités dans l’affectation par les nuisances liées au rejet ou traitement des déchets, ou encore inégalités dans l’accès à des matériaux pouvant être réemployés ou recyclés. Ces situations inégalitaires face à la prise en charge du déchet sont doublées d’une inégalité dans la capacité même à consommer, induisant une production différenciée de déchets en fonction du niveau de vie, et donc une empreinte écologique variable selon le mode de vie, le lieu d’habitation, et le niveau socio-économique considéré (Durand, 2024). 

Ces inégalités environnementales (Emelianoff, 2010) traduisent des situations d’injustice environnementale et sociale (Paddeu, 2016 ; Cutter, 2006), et contribuent à les aggraver. En effet, elles touchent des groupes sociaux le plus souvent déjà précarisés sur le plan économique, social ou encore racial, mais aussi du genre : ainsi, les femmes pâtissent plus fortement de ce rapport inégalitaire aux déchets (McLean, 2021), par exemple lorsqu’il s’agit de promouvoir des pratiques vertueuses telles que le zéro déchet. Au-delà des questions sanitaires et économiques, les inégalités sont également symboliques dans l’amalgame fréquent entre les populations étant au contact de la salissure et leur représentation négative (Douglas, 1966). Enfin, la structuration du service public de gestion des déchets peut elle-même accentuer ces injustices environnementales, notamment lorsque le service est coproduit à travers l’intervention de multiples intermédiaires (Mitlin, Bartlett, 2018).

Les inégalités et injustices en lien avec la question des déchets peuvent ainsi s’exprimer de façon et à des échelles multiples, globales comme locales, dans les territoires des Nords comme dans ceux des Suds, même si leurs modalités, toujours différentes, doivent être mises au jour (Sholanke & Gutberlet, 2021). Des communications variées sont donc attendues sur le sujet, qui pourront s’intéresser aux phénomènes globaux des inégalités et à leurs expressions parmi les populations les plus vulnérables affectées par la présence de déchets, ou par les pratiques attenantes à ces situations de vulnérabilité. Au contraire, il pourra être utile d’observer les postures et modes de vie des populations les plus avantagées, qui viennent souvent sur-solliciter les infrastructures de collecte, pouvant menacer le bon fonctionnement du service public. L’objectif pourra ainsi être, in fine, d’expliciter différentes modalités empiriques d’un environnementalisme ou d’une écologie « ordinaire » (Blanc et al., 2022 ; Billen, 2023, Schlosberg, 2020).

A une autre échelle, les déchets sont aussi des révélateurs des rapports de force géopolitiques avec les différentes polémiques liées à leur exportation, ce qui ouvre aux enjeux de science du droit (Lepawsky, 2012) en lien avec la législation internationale (par exemple la convention de Bâle sur la circulation des déchets toxiques et la convention de Hong Kong pour les navires en fin de vie) ou encore la prise en compte des déchets en temps de guerre et des ruines de catastrophes multiples.

 

Ø Thème 4 : Déchets et systèmes productifs : (re)structuration des territoires et métabolisme urbain


Enfin, les déchets peuvent être considérés à travers leur dimension matérielle : les flux de déchets, leur spatialisation et leur territorialisation (Gandy, 2022). L’analyse du fonctionnement « matériel » d’un territoire reflète les échanges de ressources entre les sociétés et l’environnement, positionnant les déchets comme partie prenante de ces flux (Behrsin, De Rosa, 2020 ; Savini, 2023). Si la circulation des flux est projetée par de nombreux acteurs comme allant vers la circularité, elle n’en reste pour l’essentiel linéaire : « l’enjeu du métabolisme territorial est ainsi de suivre les flux de matière et d’énergie afin de connaître leurs trajectoires, de comprendre quels sont les prélèvements dans la nature et les rejets vers cette dernière qu’impliquent les régimes socio-écologiques urbains » (Bahers et Giacchè, 2019). Il s’agit d’interroger ce qui est « Outside the bin », c’est-à-dire les déchets qui ne rentrent pas dans le bac mais qui représente un flux paroxystique comme les gravats, terrils, résidus industriels, les déchets spatiaux ou nucléaires etc. La thématique des déchets de la terraformation (Kampala 2024) (remblaiement, glissements de terrain, polders, ruptures de digue, vortex océaniques... pour également être appréhendée.

Dans ce quatrième axe, il s’agira donc de présenter des travaux s’intéressant au métabolisme territorial en tant qu’approche à la fois quantitative et qualitative d’un « gouvernement des flux » (Barbier, 2021). Les déchets du métabolisme urbain sont ainsi une notion avec des appréhensions très diversifiés si elle est mobilisée par des tenants de l’écologie politique urbaine (Ernston et al., 2021 ; Guibrunet et al., 2017), l’écologie politico-industrielle (Pincetl, Newell, 2017) ou l’économie écologique (Schaffartzik, 2014). Il s’agit également de repolitiser le métabolisme urbain au-delà de solutions techno-centristes et d’en examiner les contestations (Demaria, 2023). L’attention au métabolisme permet aussi de révéler l'introuvable circularité en articulant les études métaboliques quantitatives avec les recherches empiriques qualitative, ce qui permet les impensés de la circularité en termes d'acteurs et les invisibles qui s'échappent. Les communications proposées pourront permettre « d’ouvrir la boite » du système urbain afin d’embrasser la complexité des circulations de matières détritiques pour caractériser l'introuvable circularité.

 

Ø Thème 5 : La vie autour de la poubelle : le déchet, phénomène à la fois épistémologique et matériel

Nous accueillons les articles qui ouvrent de nouveaux espaces de réflexion, de compréhension et de critique, quelles que soient leurs sources d'inspiration théoriques et leurs approches méthodologiques. L’innovation dans le style d’écriture et de composition est également bienvenue. Outre les chercheurs travaillant dans les études d’organisation et de gestion, nous acceptons les contributions de l’anthropologie, la sociologie, les études psychosociales, la géographie, la philosophie, la politique, l’histoire de l’art, l’administration, la communication, le cinéma, les études de genre et les études culturelles, entre autres domaines.

 

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